Le CJH demande plus de l'autonomie

La Commission des jeux de hasard est confrontée à une grave pénurie de ressources et de personnel. C'est ce qui ressort d'un appel lancé par Magali Clavie dans le journal Le Soir. En raison de cette pénurie, la Commission des jeux de hasard ne peut pas toujours vérifier de manière adéquate si tous les casinos en ligne respectent les lois sur les jeux de hasard.

Malgré l'essor du secteur des jeux d'argent et la complexité croissante de la réglementation, le nombre d'employés de la Commission a diminué ces dernières années, passant de 41 en 2011 à seulement 33 aujourd'hui, alors que le plan de recrutement prévoit 57 employés.

La pénurie de ressources n'est pas due à un manque de budget, puisque les opérateurs de jeux contribuent chaque année à un fonds qui génère environ 8 millions d'euros, dont 3,5 millions d'euros sont destinés aux frais de personnel. Mais une partie de ce budget n'est pas utilisée en raison de « contraintes bureaucratiques » et est finalement reversée au Trésor public.

Cette situation est en partie due au fait que la Commission dépend du ministère de la Justice pour ses ressources humaines, ce qui rend très difficile l'embauche rapide de personnel.

Mme Clavie souligne que pour superviser et appliquer efficacement les nouvelles réglementations, la Commission a besoin de plus d'autonomie pour mener sa propre politique du personnel.

Elle demande aux décideurs politiques de réexaminer d'urgence la situation, notamment à la lumière des nouvelles législations qui n'ont pas encore été introduites. Mme Clavie estime qu'il est essentiel que la Commission dispose de ressources suffisantes pour s'acquitter correctement de ses tâches et garantir l'intégrité du secteur des jeux de hasard.